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lundi 15 août 2011



Le cancer du sein pourrait être expliqué par l'obésité notamment, selon une étude anglaise, que nous détaillons dans cet article.

L'obésité est l'une des plus grands facteurs de risque de la forme la plus courante de cancer du sein selon les conclusions d'une étude anglaise. L'alcool puis le tabac sont les plus grands coupables derrière l'obésité, toujours selon l'étude. Des chercheurs ont analysé les liens entre un certain nombre de facteurs de style de vie et les taux hormonaux chez les femmes post-ménopausées. Lisez aussi : Que savoir sur la prise de poids pré ou post ménopause ?

Après la ménopause, une quantité supérieure d'hormones est connue pour être associée à un risque accru de cancer du sein. Les chercheurs ont rassemblé des données sur plus de 6 000 femmes qui ne souffraient pas de cancer du sein (au départ de l'étude) afin de regarder comment leur taux d'hormones peuvent être liés à des facteurs tels que leur âge, leur consommation d'alcool ou de cigarettes, et leur poids corporel. Lisez aussi : Cancer du sein : alimentation pour prévenir le cancer du sein.

Les chercheurs ont trouvé que le taux d'hormones, surtout les hormones oestrogènes, était plus élevé chez les femmes obèses que chez les femmes de poids normal. Ils ont également trouvé que les femmes qui buvaient 20 grammes d'alcool ou plus chaque jour, ou qui fumaient 15 cigarettes ou plus chaque jour, avaient un taux d'hormone plus élevé. Lisez aussi : L'huile de poisson réduirait le risque de cancer du sein.

Les auteurs de l'étude disent que la relation entre un IMC plus élevé et un taux d'oestrogène supérieur n'est pas nouvelle. Cette relation explique pourquoi les femmes obèses et ménopausées ont un plus grand risque de cancer du sein. Toutefois, bien que cette étude suggère comment ces facteurs de risque liés au style de vie peuvent être associés au risque de cancer du sein, la conception de cette étude signifie qu'elle ne peut pas prouver ce lien. Lisez aussi : Comment s'alimenter pendant un traitement de cancer du sein ?

Par exemple, nous ne pouvons pas dire avec certitude si l'obésité augmente le taux d'hormone ou si le taux d'hormone contribue à l'obésité d'une femme. Egalement, cette étude examinait uniquement les femmes qui ne développaient pas un cancer du sein pendant le suivi de l'étude (qui a lieu après sa fin). En comparaison, il aurait été utile de voir si les femmes qui avaient développé un cancer du sein après l'étude avaient un taux d'hormones supérieur et d'autres facteurs de risque associés avant leur diagnostic. Lisez aussi : Déséquilibre hormonal et prise de poids : causes, symptômes.

Malgré ces limites, cette étude est cohérente avec les conseils actuels qui recommandent de maintenir un poids santé, de limiter la consommation d'alcool et de s'abstenir de fumer pour réduire le risque de cancer (surtout le risque de cancer du sein). Lisez aussi : Risque de cancer du sein plus élevé chez les femmes en surpoids ou obèses.


D'où vient cette étude ? Elle a été réalisée par des chercheurs de l'Université d'Oxford (Angleterre) et a été financée par le Centre de Recherche contre le Cancer du Royaume-Uni. L'étude a été publiée dans la revue à comité de lecture "British Journal of Cancer".


De quel type d'étude s'agit-il ? Cette étude examinait la relation entre les facteurs de risque du cancer du sein et les taux d'hormones dans le sang, puisant les données sur 6 000 femmes rassemblées à partir de 13 études publiées auparavant. Lisez aussi : Prévention du cancer : 7 aliments pour éviter le cancer.

Certains cancers du sein, mais pas tous, sont dépendants des hormones. Cela veut dire qu'ils sont ravitaillés par les hormones sexuelles (surtout par l'oestrogène). Les auteurs de l'étude disent que même si le risque de cancer du sein chez les femmes post-ménopausées est connu pour être lié au taux d'hormones comme celui de l'oestrogène, les facteurs qui déterminent le taux de ces hormones ne sont pas encore bien compris. Lisez aussi : Aliments cancérigènes : quelle alimentation provoque le cancer ?

Bien que l'obésité est censée augmenter le risque de cancer de par son association avec un taux élevé d'oestrogène, les scientifiques ne sont pas encore certains sur la manière dont d'autres facteurs de risque affectent le taux d'hormones. Lisez aussi : DHEA : l'hormone DHEA aide-t-elle à maigrir ?

Les études rassemblées pour cette analyse étaient des études prospectives et de cohorte, qui avaient évalué des femmes au début de l'étude puis les avaient suivi pour voir si elles développaient ensuite un cancer du sein. Toutefois, les auteurs de cette étude étaient en train d'analyser les données transversales à partir de ces 13 études. Concrètement, les auteurs étaient en train de regarder les données collectées lors de la première évaluation des femmes. Lisez aussi : Traitement hormonal substitutif (substitution d'hormone).

Ces données couvraient divers aspects de la santé des femmes, et les facteurs potentiellement liés au risque de cancer du sein : des tests sanguins pour vérifier le taux d'hormones des femmes, les mesures de la taille et du poids corporel, les facteurs de style de vie (tabagisme, alcool, etc.). Cette nouvelle analyse observait seulement les femmes dans les études de cohorte qui ne développaiennt pas de cancer du sein pendant la période de suivi post-édude. Lisez aussi : Cortisol : taux de cortisol élevé, stress et prise de poids.


Qu'implique cette étude ? Les chercheurs disent qu'ils avaient pour objectif de rassembler les études de cohorte qui avaient inclus des données sur le taux d'hormones et sur le risque de cancer du sein chez les femmes post-ménopausées. Les études rassemblées étaient identifiées par des recherches de documentation assistées par ordinateur, à partir des articles pertinents et à partir des discussions avec des collègues. Lisez aussi : Prendre les suppléments d'hormones thyroidiennes pour perdre du poids ?

Les 13 études rassemblées étaient éligibles à l'inclusion si elles présentaient des données sur les taux d'hormones et sur le risque de cancer du sein, utilisant des échantillons de sang collectés de manière prospective chez les femmes post-ménopausées. Dans ces 13 études, les femmes étaient suivies afin d'identifier celles qui développaient ensuite un cancer du sein. L'analyse faite dans l'étude de 2011 utilisait uniquement des données provenant des femmes qui n'avaient pas développé un cancer du sein pendant la période de suivi de chaque étude (qui a lieu après la fin des études). Lisez aussi nos conseils pour mieux vivre la ménopause.

La description des critères d'inclusion pour les études éligibles, et l'utilisation annoncée par les chercheurs des "recherches de documentation assistées par ordinateur" suggèrent que cela aurait pu être une analyse méthodique (analyse complète). Toutefois, comme les méthodes utilisées par les chercheurs ne sont pas déclarées explicitement et qu'aucune liste de bases de données médicales recherchées ne fût fournie, il n'est pas clair si (ou comment) les chercheurs ont veillé à ce que leur recherche soit détaillée, et que toutes les études pertinentes avaient pu être identifiées.

Les chercheurs ont analysé les données rassemblées sur les taux de toutes les hormones dont la communauté scientifique pense produire un effet sur le cancer du sein, y compris l'oestrogène, l'androstènedione, la DHEA et la testostérone.

Les chercheurs avaient également analysé une hormone appelée "globuline", qui s'attache aux hormones sexuelles puisque seulement les hormones "libres" et "non reliées" sont biologiquement actives. Le taux de globuline déterminera l'activité des hormones sexuelles. Lisez aussi : Trop de personnes ne savent pas que l'obésité cause le cancer.

Les chercheurs avaient aussi identifié des informations sur les facteurs reproductifs et d'autres facteurs de risque chez les femmes post-ménopausées : l'âge de leur puberté, le type de ménopause (naturelle ou provoquée par la chirurgie), le tabagisme, la consommation d'alcool et l'Indice de Masse Corporelle (IMC). Lisez aussi : La puberté précoce des filles serait liée à l'obésité.

En utilisant des méthodes statistiques, les chercheurs ont exploré toute association entre le taux d'hormones et les facteurs de risque de cancer du sein.


Quels étaient les résultats fondamentaux ? Les chercheurs disent que les 13 études internationales fournissaient des données sur plus de 6 000 femmes. En résumé, leurs principales conclusions étaient :
  • La corrélation la plus forte était entre le taux d'hormones sexuelles et les IMC des femmes (les taux d'hormones les plus élevés étaient trouvés chez les femmes qui avaient les IMC les plus élevés).
  • Toutes les hormones étaient supérieures chez les femmes obèses que chez les femmes minces. La plus grande différence s'observait sur le taux de l'oestradiol libre (non attaché).
  • Les femmes qui fumaient 15 cigarettes ou plus par jour avaient des taux supérieurs de toutes les hormones à ceux des non-fumeuses. La plus grande différence se trouvait dans le taux de testostérone (un taux supérieur de testostérone chez les fumeuses).
  • Les femmes qui buvaient 20 grammes d'alcool ou plus par jour avaient des taux plus élevés de toutes les hormones que celles qui n'en boivent pas. La plus grande différence s'observait sur le taux de DHEA, qui était supérieur chez les femmes qui boivent de l'alcool.

Lisez aussi : "Liens entre les grillades et le cancer" et "Risque de cancer accru par certains régimes pauvres en glucides".

Les chercheurs avaient également trouvé que :
  • Tous les taux d'hormones étaient plus faibles chez les femmes âgées que chez les femmes plus jeunes.
  • Les hormones mâles (des androgènes, dont la plus connue est la testostérone) étaient moins nombreuses chez les femmes qui avaient subi une "ménopause chirurgicale" (femmes qui avaient fait enlever leurs ovaires chirurgicalement) que chez celles qui avaient une ménopause naturelle. La plus grande différence se trouvait sur le taux de testostérone.
  • Les taux d'hormones n'étaient pas fortement liés à d'autres facteurs de risques connus pour le cancer du sein : l'âge de ménopause, le nombre d'enfants, l'âge de la première grossesse, l'antécédent familial.


Comment les chercheurs ont-ils interprété les résultats ? Les chercheurs disent que les taux d'hormones sexuelles, connues pour augmenter le risque de cancer du sein, sont associés à plusieurs facteurs de risque connus ou soupçonnés, comme l'IMC, le tabagisme et l'alcoolisme. Les chercheurs disent que leur étude aide à comprendre pourquoi ce sont des facteurs de risque, et comment ils pourraient influencer les taux d'hormones. Lisez aussi nosexplications sur l'obésité.


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