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lundi 15 août 2011




Les personnes vivant en Occident auraient un gène qui les prédispose à avoir plus souvent envie de manger et de boire de l'alcool.

Les occidentaux seraient génétiquement programmés pour manger des aliments mauvais pour la santé et boire de l'alcool, selon l'analyse de l'ADN. Telle est l'interprétation que l'on pourrait faire à partir des conclusions d'une étude écossaise récente. Les chercheurs ont découvert que les Européens sont plus susceptibles que les Asiatiques d'avoir "des gènes qui les pressent à se gaver d'aliments gras, de bières et de vins". Lisez aussi :Les styles de vie sains peuvent vaincre les mauvais gènes.

Cette recherche menée dans un laboratoire avait enquêté sur le rôle du gène galanine dans les préférences alimentaires et l'humeur. La molécule de la protéine galanine codée par le gène est produite dans les endroits du cerveau qui sont impliqués dans les émotions et la mémorisation. Lisez aussi les aliments pour optimiser la mémoire.

Des études précédentes avaient suggéré que la galanine pourrait influencer la consommation de graisse, l'anxiété et les comportements liés à l'humeur chez les rongeurs. Tandis que des études menées sur des humains avaient suggéré une association avec l'alcoolisme et d'autres comportements qui rendent dépendants. Lisez aussi les 12 aliments à manger pour être de bonne humeur.

Cette étude écossaise a enquêté sur la manière dont le gène galanine est réglé dans les neurones du cerveau et, précisément, si les séquences d'ADN régulatrices positionnées près du gène pourraient agir en tant qu'interrupteur génétique (activant ou désactivant le gène).

A l'heure actuelle, des implications très limitées peuvent être tirées de cette étude. Le gène galanine et son protéine codée pourraient être impliqués dans la régulation de la consommation de nourritures et d'alcools, mais d'autres gènes pourraient également être impliqués (potentiellement). Et il n'existe aucune garantie que les séquences d'ADN examinées ici soient les principaux facteurs de régulation pour le gène.

Des preuves beaucoup plus convaincantes sont nécessaires afin de conclure que les personnes vivant en Occident sont programmées pour devenir obèses. Une alimentation saine (avec une consommation modérée de boissons alcoolisées notamment) et la pratique régulière d'exercices physiques sont les meilleures façons de garder un style de vie sain, peu importe la génétique d'une personne. Lisez aussi : Suivre une alimentation saine pour perdre du poids.


D'où vient cette étude ? Elle était réalisée par des chercheurs de l'Université d'Aberdeen (Ecosse). L'étude était publiée dans la revue scientifique à comité de lecture "Neuropsychopharmacology".


De quel type d'étude s'agit-il ? Cette étude visait à enquêter davantage sur le rôle de la galanine dans les préférences alimentaires et les humeurs et, précisément, sur la manière dont le gène galanine est régulé (activé ou désactivé).

La galanine est un peptide constitué d'une chaîne de 30 acides aminés. Ce peptide est produit dans diverses régions du cerveau. Ces régions incluent l'amygdale (une zone du cerveau qui serait impliquée dans le traitement des émotions) et des régions spécifiques de l'hypothalamus (une zone du cerveau qui relie le système nerveux au système hormonal, et qui joue un rôle dans la régulation de la température du corps, la faim, la soif et le sommeil). Lisez aussi : Déséquilibre hormonal et prise de poids : causes, symptômes.

Les chercheurs disent que d'anciennes études menées sur des rongeurs avaient trouvé que l'expression de la protéine galanine dans le nucléus paraventriculaire de l'hypothalamus influence leur consommation d'alcool et leur préférence alimentaire. D'autres études réalisées sur des souris avaient indiqué que la galanine pourrait influencer l'anxiété et les comportements liés à l'humeur. Lisez aussi les aliments à manger pour lutter contre le stress.

Cependant, des études récentes menées sur des humains avaient montré que différentes formes du gène galanine ont été associées à un taux de triglycérides (taux de graisse dans le sang) élevé, tandis que d'autres études ont démontré que les variations dans le gène galanine entre les individus pourraient jouer un rôle dans le risque d'être dépendants de l'alcool ou d'autres comportements addictifs. Lisez aussi : Triglycerides : tout savoir pour réduire le taux de triglycérides.

En se basant sur des études existantes, l'étude écossaise visait à examiner les séquences d'ADN régulatrices à forte proximité à ce gène galanine qui pourraient jouer un rôle dans l'activation ou la désactivation de ce gène galanine. Le fait que d'autres études avaient noté que le gène galanine a un mode d'expression très précis chez une variété de modèles d'animaux, suggère que le système de contrôle essentiel au fonctionnement des gènes est susceptible de rester également inchangé pendant des millions d'années. Actuellement, les chercheurs avaient pour objectif d'analyser ces séquences régulatrices "hautement conservées".


Qu'implique cette étude ? Cette recherche impliquait des cellules d'un type de cancer du cerveau appelé neuroblastome. Ces cellules sont souvent utilisées pour modéliser des neurones (cellules du cerveau) dans la culture cellulaire et les souris obtenues par manipulation génétique. Les chercheurs utilisaient une base de données contenant les séquences d'ADN de divers animaux pour identifier une séquence d'AND positionnée à forte proximité au gène galanine qui était hautement conservé entre les espèces. Les chercheurs appelaient cette séquence galanine 5.1. Lisez aussi : Aliments et cerveau : alimentation pour la puissance du cerveau.

Les chercheurs avaient alors fabriqué des souris génétiquement modifiées dans lesquelles la région de galanine 5.1 était marquée afin qu'ils puissent voir dans quelles régions du cerveau et de la moelle épinière cette région d'ADN était active. Les chercheurs utilisaient alors les modèles de culture cellulaire afin de voir comment la séquence de galanine 5.1 affectait l'activité du gène galanine.

Les chercheurs suggéraient que la régulation inappropriée du gène galanine pourrait jouer un rôle dans l'obésité, l'alcoolisme et les troubles de l'humeur. Ils utilisaient une base de données de séquences d'ADN pour chercher de petites variations dans la séquence (polymorphisme) de la région galanine 5.1. Puis les chercheurs avaient utilisé les neurones des souris pour créer un modèle de culture cellulaire afin d'essayer de déterminer si ces polymorphismes pourraient altérer l'activité de la région galanine 5.1. Lisez aussi : Réduire les risques de maladies du cerveau par l'alimentation.


Quels étaient les résultats de base ? A partir de leurs expériences initiales de culture cellulaire, les chercheurs avaient trouvé que la galanine 5.1 agissait comme stimulant à la région de l'ADN responsable de l'activation du gène galanine (améliorait son action).

Quand les chercheurs avaient regardé les séquences de galanine 5.1, ils avaient trouvé que deux sites dans la région galanine 5.1 pourraient être différents d'une personne à l'autre. Dans le premier site, certaines personnes avaient un "G" tandis que d'autres avaient un "C". Dans le second site, certains avaient un "G" tandis que d'autres avaient un "A".

Tout le monde a 2 copies d'un gène, qui sont appelées "allèles". Les chercheurs avaient trouvé que chez 70 à 83% des humains, les deux allèles étaient "G" (in extenso "GG"). Cependant, environ 17% de la population européenne, 20 à 26% de la population africaine, et environ 29% de la population asiatique avaient un "C" et un "A" dans les deux endroits (in extenso "CA"). L'étude des cellules du cerveau des souris avait démontré que les variants "GG" de galanine 5.1 avait une activité plus forte que les allèles "CA" (qui étaient 40% moins actifs). Lisez aussi :Réponse du cerveau à la vue des aliments et stabilisation du poids.


Comment les chercheurs interprétaient les résultats ? Les chercheurs concluent que leurs conclusions montrent que la région d'ADN appelée galanine 5.1 a un rôle dans l'activation de l'expression galanine. Dans leur discussion, ils disent qu'il serait intéressant de déterminer s'il existe une différence dans la proportion des gens qui ont chaque variation de galanine 5.1, et leur capacité à perdre du poids. Les chercheurs discutent aussi si la galanine pourrait jouer un rôle dans les maladies dépressives. Ils ajoutent qu'ils souhaitent explorer davantage le rôle de galanine 5.1 et ses variants allèles dans les maladies dépressives. Lisez aussi : La dépression provoque-t-elle la prise de poids ?

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