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lundi 15 août 2011



Consommer des aliments gras qui réconfortent réduirait les sentiments de tristesse, selon les conclusions d'une nouvelle étude.
Une nouvelle étude suggère que les petits plats réconfortants font bien plus que de satisfaire nos fringales. Ils pourraient aussi soulager notre psychisme, servant littéralement de nourritures anti-tristesse.

"Manger des aliments gras semble nous rendre moins vulnérables aux émotions tristes, même si nous ne savons pas que nous sommes en train de manger de la graisse", dit le psychiatre Lukas Van Oudenhove, co-auteur de cette étude qui a suivi les réactions des gens aux expériences tristes et neutres (en termes d'émotions) pendant que des acides gras étaient insérés dans leur estomac. Il semble que la nourriture provoque des changements émotionnels et physiques. Lisez aussi : Conseils pour ne pas surconsommer à cause du stress ou des émotions.

N'importe qui d'entre nous qui a déjà avalé une boîte de crème glacée après une rupture sait que certaines nourritures semblent guérir émotionnellement. Mais est-ce que tout s'explique par l'esprit, disons un lien aux conforts et plaisirs ressentis en mangeant tel ou tel aliment pendant l'enfance ? Ou existe-t-il des signaux qui vont de la bouche ou de l'estomac vers le cerveau ?

Des chercheurs avaient précédemment abordé ces questions en se concentrant sur comme l'odeur, le goût et l'apparence de la nourriture consommée affecte les émotions, dit le docteur Van Oudenhove, un chercheur postdoctoral à l'Université de Louvain (Belgique). Mais cette nouvelle étude est une première, selon lui, parce que "nous avons contourné la stimulation sensorielle en infusant des acides gras directement dans l'estomac, sans que les personnes participant à l'étude sachent si elles consomment de la graisse ou du sérum physiologique. Lisez aussi : Addiction aux graisses : les aliments gras rendraient accros.

Pour l'étude, publiée dans le numéro d'août de la revue "Journal of Clinical Investigation", les chercheurs avaient recruté 12 volontaires en bonne santé et non-obèses. Ces participants recevaient soit des acides gras (graisse) soit une solution liquide (du sérum physiologique), à travers une sonde d'alimentation.

En utilisant de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle, les chercheurs avaient également scanné les ondes cérébrales (ondes du cerveau) des volontaires lorsqu'ils étaient exposés à la musique classique triste ou neutre, ainsi qu'aux expressions faciales tristes ou neutres. Les scans duraient 40 minutes.

On pourrait supposer que les volontaires pourraient déjà avoir été un peu tristes à cause de la procédure médicale, mais le psychiatre Van Oudenhove dit que les volontaires n'étaient pas particulièrement inconfortables à cause de l'IRM.

Tous seuls, les efforts pour induire la tristesse (grâce à la musique et des images de froncement de sourcils) amenaient les humeurs des volontaires à chuter de 2,5 points sur 10. Mais les acides gras aidaient à réduire la tristesse d'environ 1 point.

Dans le cerveau, les chercheurs avaient trouvé que la tristesse induite produisait un changement d'environ 3 à 4%, ce qui est beaucoup selon le docteur Van Oudenhove. Mais le taux de changement chutait à moins de 1% une fois que les sujets avaient reçu une dose d'acides gras, au moins dans la plupart des régions du cerveau qui étaient analysées.

Il n'est pas clair si d'autres ingrédients dans les nourritures produiraient un effet similaire. Le docteur Van Oudenhove dit que des études plus approfondies sont nécessaires pour déterminer si les conclusions de son étuude peuvent avoir un intérêt dans le traitement de l'obésité, de la dépression ou des troubles de conduite alimentaire. Lisez aussi : La dépression provoque-t-elle la prise de poids ?

L'auteur de l'étude dit que nos émotions affectent les signaux de la faim et de la satiété que nos intestins envoient à notre cerveau, et que ces émotions jouent un rôle crucial dans ce que et combien nous choisissons de manger. Le docteur Van Oudenhove a remarqué que les personnes déclaraient se sentir une plus grande faim quand des émotions tristes étaient évoquées, et une moins grande faim pendant des conditions d'émotions neutres. Lisez aussi les 12 aliments à manger pour être de bonne humeur.

Les auteurs d'un éditorial accompagnant l'étude dans la même revue soulignent plusieurs limites de cette étude. Ils reprochent un petit nombre de participants et l'absence d'une cohorte de personnes obèses (il aurait fallu selon eux mener les mêmes tests sur au moins 12 autres personnes obèses).

Toutefois, les experts qui critiquent cette nouvelle étude trouvent que ses conclusions pourraient aider à mieux comprendre l'obésité, à améliorer la compréhension des problèmes de santé et d'humeur comme l'obésité, la dépression, la suralimentation émotionnelle, les troubles de conduite alimentaire, la dyspepsie fonctionnelle (un trouble observé avec des douleurs abdominales). Lisez aussi : Suralimentation : pourquoi aimons-nous nous suralimenter ?

L'étape suivante consisterait à tester les effets des aliments qui contiennent à la fois beaucoup de graisse et beaucoup de sucre, selon certains experts. Il serait intéressant de tester si la graisse, le sucre ou une combinaison des deux diminue l'humeur triste et pendant combien de temps. Lisez aussi : Y a-t-il une addiction au sucre ?

Il serait également intéressant de mener une étude impliquant à la fois les personnes qui ont tendance à manger leurs émotions (personnes qui utilisent les nourritures comme consolation) et celles qui ont réussi à perdre du poids (par un régime amaigrissant). Finalement, il serait très utile de trouver une façon d'empêcher les gens d'avoir envie de manger des aliments gras et riches en sucre quand ils sont déprimés. Lisez aussi : Remplacer les pensées négatives par des affirmations positives.

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